Le Père appela son Fils...
Le père et Son fils étaient toujours d’accord et l’Esprit qui se mouvait autour d’Eux exécutait doucement et parfaitement la Pensée du Père.
Le Père fit d’abord la lumière « car, dit-Il, ses yeux seront faits pour la clarté ».
Au son de Sa voix, le ciel s’éleva et l’eau se sépara de la terre.
Il dit : « Que cette dernière soit peuplée d’animaux et que la mer soit habitée elle aussi ».
Ainsi descendirent les beautés abyssales au fond de l’eau. La majesté souple du félin, la diligence de l’abeille et les ailes de l’oiseau dont l’envergure se mesure à la voûte couvrant l'Eden furent aussi.
La terre porta du fruit et fit des provisions de saveurs et de splendeurs pour rassasier l’être qui n’était pas encore.
Enfin, au sixième jour, ayant suffisamment parlé, le Père acheva la gestation et descendit Lui-même dans le berceau pour façonner l’être de Ses mains.
Il prit plaisir à former les traits de son visage et le dessin de ses muscles.
Il le dota d’intelligence et de sensibilité et s’attarda particulièrement à réaliser le cœur, en calcula le rythme avec force minutie, adapta son battement à l’heure des émotions et déposa en son centre toute la magnificence de l’Amour. Le cœur infini du Père Lui-même débordait de l’Amour qu’Il avait inscrit dans chaque arbre vert, dans chaque grain de terre, au bord de toute eau et sur la lueur de chaque petite étoile, aussi souffla-t-il la vie dans les narines de l’être qui fut appelé homme. Enfin pour l’achever, le Père le combla par l’arrivée d’une semblable qui fut appelée femme. Oui, assurément, tout cela était bon.
Le père aima tant les êtres parfaits qu’Il venait si parfaitement de mettre au monde qu’Il leur offrit la liberté. Il avait dit au Fils : « Faisons le rire de l’homme pour qu’à notre image, il jubile. Donnons-lui la liberté pour que sa joie soit parfaite ! »
La liberté d’observer le jour du sabbat...La liberté d’aimer...
Ce fut la chute...L’Amour n’était plus...A sa place, il y avait la peur, la crainte, la culpabilité, l’insatisfaction, l’effroi, le découragement...il y avait la haine, il y avait la soif…
Et depuis, l’homme erre à la recherche de l’Amour, l’Absolu, le Vrai, celui qu’il pourrait donner et recevoir.
Depuis, il cherche la Source...